(LCP) Le ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon, précise sa pensée sur la situation du secteur de l’aérospatiale au Québec, incluant le cas particulier de Bombardier :

 

« Je pense que l'industrie aérospatiale requiert l'assistance du gouvernement dans certaines situations et pour tous les joueurs impliqués.

 

La seule chose que j'ai mentionnée, c'est que, s'il y avait, à un moment donné, un programme avec des investisseurs étrangers qui viendraient ici au Québec pour aider à promouvoir notre grappe industrielle, on a quand même 40 000 personnes. On a 20 000 personnes qu'on va devoir réengager dans les prochains 10 ans à cause des retraites.

 

C'est important de bonifier cette grappe-là et c'est important que le gouvernement joue un rôle important pour s'impliquer où ça va être requis. Il n'y a pas eu de promesse à Bombardier. Il n'y a pas de demande qui est faite à notre gouvernement, et à ce stade-ci je suis en mode de comprendre quels sont les enjeux pour s'assurer qu'on ait une grappe qui soit solide dans les prochaines années (…).

 

Série C et bonis chez Bombardier

Je n'ai pas voulu critiquer le gouvernement précédent. J'ai dit que l'arrivée d'Airbus au capital de la coentreprise avec le gouvernement et avec Bombardier était non seulement intéressante, était requise, sinon l'avion ne volerait pas aujourd'hui.

 

Ce que j'ai dit, c'est que la structure de la transaction aurait pu être différente, et la question de la rémunération des cadres n'est pas pertinente aujourd'hui parce que nous sommes un actionnaire d'une coentreprise et, au niveau de la rémunération des cadres, on a un conseil d'administration et des actionnaires, et nous ne sommes pas là.

 

Alors, je pense qu'il ne faut pas mélanger les dossiers. Et, dans le futur, si on peut encore intervenir dans des dossiers qui sont porteurs pour l'industrie aérospatiale, nous allons le faire encore une fois.

 

Je comprends très bien la population du Québec d'être choquée de la bonification. Ce que je mentionne, c'est qu'il y a deux dossiers qui sont séparés. Nous n'avons pas d'influence sur la rémunération, parce que nous sommes encore une fois actionnaires de la coentreprise.

 

Pertes d’emplois chez Bombardier

Ceci étant dit, tous les enjeux sociaux qui touchent Bombardier me touchent énormément. La première, les employés qui vont pratiquement perdre leurs emplois. Nous avons tout mis en place pour légiférer ça. Deuxièmement, j'ai eu des discussions avec M. (Alain) Bellemare pour prévoir quelles seraient les prochaines étapes d'une restructuration et quel moment donné on pourra être impliqués. Les enjeux sociaux qui sont mentionnés aujourd'hui sont très importants, et il faut comprendre le cadre dans lequel nous pouvons influencer et avoir de l'autorité. »

(Extrait des transcriptions de l’Assemblée nationale, 29 novembre 2018)

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