(C.C.) Le Collectif des États généraux de l'enseignement supérieur (ÉGES) tient à rappeler au gouvernement qu'il n'est pas trop tard pour stopper la dérèglementation des droits de scolarité des étudiantes et des étudiants internationaux. La mesure initiée sous le précédent mandat libéral et qui doit entrer en vigueur d'ici la rentrée 2019 engendrera des conséquences néfastes pour le réseau universitaire québécois.

 

Le « redressement national » en éducation souhaité par le nouveau gouvernement ne peut passer par cette dérèglementation à courte vue. L'apport important des étudiantes et des étudiants internationaux à la vitalité de nos établissements est un enrichissement culturel pour notre réseau universitaire et ne doit pas devenir une source de financement additionnelle permettant le désengagement de l'État.

 

La dérèglementation des droits de scolarité pour la population étudiante internationale attise la concurrence insidieuse qui s'est progressivement installée entre établissements universitaires et dessert l'intérêt public. Les universités de petite taille en région que le gouvernement actuel s'est engagé à soutenir subiront un préjudice si la dérèglementation se poursuit.

 

Le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur a devant lui une opportunité en or de marquer sa vision pour l'avenir de toutes les universités québécoises. Il peut et doit revoir cette décision malheureuse issue de la nouvelle politique de financement des universités qui aura pour effet d'accroître significativement les iniquités au sein d'un réseau à la recherche de cohésion.

 

Par ailleurs, le Collectif réitère sa position voulant que des mesures d'accueil et d'accompagnement pour l'intégration et la réussite des étudiantes et des étudiants internationaux sont nécessaires.

 

Par son action, le ministre Roberge peut réaffirmer la vision humaniste de l'éducation dont il se revendique. Neuf mois nous séparent de la prochaine rentrée universitaire, il est encore temps d'agir.

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