(LCP) Malgré les efforts déployés par la Régie de l'assurance maladie et Retraite Québec, les deux entités gouvernementales « ne contrôlent pas assez les activités du personnel ayant des accès privilégiés » aux renseignements personnels et confidentiels, constate la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc.

 

« Parmi les éléments pour lesquels les contrôles sont insuffisants, notons la révision des accès privilégiés, le suivi des alertes de sécurité automatisées et des journaux, la validation de l'honnêteté des personnes ayant des accès privilégiés, dont la vérification des antécédents judiciaires », illustre-t-elle.

 

« Je dois vous dire qu'on n'a identifié aucune activité frauduleuse ou d'erreur majeure ou de téléchargement d'information personnelle et confidentielle », dit cependant la vérificatrice. Malgré tout, « c'est comme si on avait une porte qui demeurait débarrée ».

 

Conseil du trésor

Pour le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, « c'est inacceptable » que d’anciens employés de la RAMQ puissent continuer d'avoir leur accès aux données. Il faut donc s’assurer que la documentation pour les employés qui quittent soit bien élaborée », dit-il.

 

« La deuxième chose qu'on demande au Conseil du trésor, et on l'a souscrit à la demande du VG, c'est de s'assurer que maintenant non seulement on demande à la RAMQ de faire ce travail-là, donc de bien documenter les changements, mais nous, on va aller vérifier que ces choses-là arrivent », a commenté Christian Dubé.

 

Craintes d’un nouveau Desjardins

Pour sa part, Québec solidaire s’inquiète du laxisme du gouvernement en matière de protection des renseignements personnels au sein de certaines organisations. « Si vous avez frémi en lisant les histoires de Desjardins, vous ne vous sentirez pas beaucoup mieux en lisant les histoires sur la RAMQ », affirme son porte-parole pour le Conseil du trésor, Vincent Marissal.

 

« C'est préoccupant », admet lui aussi le député Sylvain Gaudreault du PQ. « Quand on voit le spectre de ce qui est arrivé chez Desjardins, bien, on ne souhaite pas que ça arrive dans nos institutions publiques comme la Régie de l'assurance maladie du Québec, qui joue avec des données sensibles, et Retraite Québec. »

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