(C.C.) « Alors que la question de la création d'un régime national d'assurance médicaments est dans l'actualité à la suite du budget fédéral, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) rappelle l'importance de maintenir un système mixte avec un régime public et une couverture par des assureurs privés.

 

« De notre point de vue, il est préférable d'avoir un système public-privé qui garantira la prévisibilité des coûts et la pérennité des régimes », explique Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ. Un tel modèle a aussi l'avantage de permettre la mutualisation des coûts des traitements novateurs et l'amélioration des traitements, sans alourdir la facture des contribuables et des entreprises.

 

Un sondage mené par la FCCQ entre le 5 novembre et le 3 décembre 2018 auprès d'entreprises membres de son réseau révèle qu'une vaste majorité d'employeurs tiennent à offrir une assurance médicaments privée à leurs employés et leur famille. Soulignons également qu'un régime d'assurance médicament fait partie des outils d'attraction et de rétention de la main-d'œuvre.

 

Les résultats démontrent aussi que la vaste majorité des employeurs sondés qui proposent un régime d'assurance médicaments à leurs employés a maintenu (74 %) ou bonifié (10 %) son régime d'assurance médicaments au cours des dernières années. Lorsqu'ils font des prévisions, ce sont 88 % de ceux-ci disent vouloir maintenir ou bonifier le régime proposé à leurs employés.

 

Innovation et accessibilité 


Forte de ces résultats, la FCCQ demande au gouvernement fédéral de veiller à ce que les coûts restent prévisibles et abordables, tant pour les entreprises que les contribuables. La FCCQ est en accord la volonté du gouvernement fédéral d'assurer un accès abordable et équitable pour tous les Canadiens à un régime d'assurance médicaments, visant à combler les écarts en matière d'accessibilité et de remboursement, notamment pour ceux qui n'ont pas accès à une couverture d'assurance médicament ou pour qui l'achat des médicaments représente un enjeu financier.

 

Dans cette optique, la FCCQ souligne qu'un régime national visant seulement à réduire le coût des médicaments risquerait de restreindre l'accès aux traitements de pointe et d'avoir des répercussions sur les capacités de recherche et de développement, les sciences de la vie et l'accès des patients aux nouveaux médicaments.

 

Pas nécessaire de recommencer à zéro

Le régime québécois d'assurance médicaments peut certes être encore meilleur, ayant su s'inscrire en complément des régimes privés tout en assurant une couverture adéquate pour les clientèles ciblées et ce, depuis maintenant 22 ans. Dans l'éventualité où le Québec se retire de la proposition canadienne, les fonds obtenus de la compensation devrait être réinvestis dans le secteur de la santé pour améliorer les soins à la population.

 

« Le gouvernement canadien doit tenir compte de ce que pensent les employeurs et la priorité devrait être d'assurer la couverture requise à tous les Canadiens, de réduire les délais d'attente à la couverture des médicaments et de veiller à un accès équitable, tout en continuant de favoriser l'innovation afin de garantir que les Canadiens aient accès à des soins de première qualité », conclut Stéphane Forget. »

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