(LCP) Les députés et ministres de l’Assemblée nationale se prononcent sur une foule de sujets d’intérêt public, que ce soit au Salon bleu, en conférence de presse ou sur les réseaux sociaux. Voici quelques déclarations recueillies durant la période du 3 au 7 juin.

 

Gaétan Barrette, député du Parti libéral, à propos de la configuration de la nouvelle salle d'audition Pauline-Marois :

« Je me demandais le sentiment que ça donnait d'être assis dans cette nouvelle salle-ci avec le petit muret devant nous. Ça donne l'impression d'être dans un théâtre de marionnettes. On cherche la main. »

 

Sur l’intention du gouvernement de confier certaines données informatiques au privé, à des entreprises autres que québécoises :

« Voulons-nous au Québec que nos données soient accessibles à Donald Trump? Posons la question. Est-ce qu'on veut qu'un président des États-Unis, dans un, mettons, état d'esprit x, passager ou chronique, puisse avoir accès, sur un coup de tête, à notre donnée parce qu'il a des lois pour lui donner accès parce qu'une compagnie américaine demeure sous la juridiction légale du président des États-Unis? »

 

Le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, sur l'utilisation des fax par les ministères et organismes :

« Vous admettrez que ce n'est pas exactement un outil du XXIe siècle. J'en veux pour preuve bien des jeunes à qui on va demander de transmettre des documents par fax puis qui vont vous regarder avec des yeux de chevreuil dans le milieu de la 20 en disant : O.K., mais un fax, c'est quoi? »

 

La députée solidaire Catherine Dorion, souhaite connaître la vision de la ministre de la Culture, Nathalie Roy, sur l’avenir des médias :

« Il reste 25 secondes à ma question et je voudrais la passer debout dans le silence pour laisser à la ministre le temps de ramasser ses idées. Je terminerai avec quelques mots à la fin… (debout, en gardant le silence une vingtaine de secondes) ………….. Comme c'est une question fondamentale, j'aimerais qu'on connaisse la vision. »

 

Le député Sol Zanetti de Québec solidaire sur la réforme du mode de scrutin :

« Au sein du caucus de la CAQ, il y a comme une espèce de tension puis de guerre, là, et il y a des députés carriéristes qui sont en train de dire : mon siège est plus important que la démocratie québécoise. (…) C'est vraiment honteux. Ils font honte à leur fonction. »

 

Le député péquiste Harold LeBel sur l’itinérance :

« Au début des années 80, un jeune gars de région, j'avais encore des cheveux, dans ce temps-là, je débarque à la gare, à Montréal, pour la première fois, une réunion, et je rencontre, tout seul, là, je rencontre un itinérant.

 

Et là je me demande... je n'avais pas vu ça souvent comme ça, puis, tu sais, couché sur des cartons, le sac de poubelle, je ne trouvais pas ça normal, je ne comprenais pas, j'essayais d'expliquer, mais je ne comprenais pas. Je ne trouve pas ça plus normal aujourd'hui, je suis rendu plus vieux, mais je ne trouve pas ça normal. »

 

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, sur l’ajout de 850 enseignants, professionnels et techniciens en éducation spécialisée pour soutenir les élèves avec des besoins particuliers :

« Si des gens veulent venir d'Ontario, si des gens veulent venir des États-Unis, si des gens veulent venir du Nouveau-Brunswick, si des gens veulent venir de France, ils seront les bienvenus s'ils sont compétents et motivés, mais je ne mise pas sur une campagne de recrutement pour aller chercher des gens en Ontario. »

 

La députée libérale Paule Robitaille sur le projet de loi 21 sur la laïcité de l’État :

« Le ministre et ceux qui l'ont appuyé durant les consultations ont vanté un modèle de laïcité à la française, loin de notre culture juridique, de notre culture nord-américaine. Vous pensez vraiment que c'est un modèle à suivre? Est-ce réellement un modèle d'intégration mieux que le nôtre? »

 

Le chef parlementaire péquiste, Pascal Bérubé, sur le même projet de loi 21 sur la laïcité de l’État :

« Il n'est pas interdit pour une société de faire des choix en fonction de la majorité. On peut décider systématiquement d'exclure tout débat où un lobby, où des individus, où des juristes disent : on ne peut pas le faire parce que moi, je me sens brimé. »

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