(LAG) La prochaine hausse de 0,50 $ du taux général du salaire minimum, qui passera à 12,50 $ l'heure à compter du 1er mai, profitera à 288 200 salariés. L’augmentation annuelle du revenu disponible variera entre 400 $ et 650 $.

 

Pour le président de la FTQ, Daniel Boyer, « ça reste insuffisant pour permettre aux travailleurs et travailleuses au salaire minimum de sortir la tête de l'eau et d'arriver à vivre dignement ».

 

Il espère que le Québec s’ajustera rapidement à la tendance canadienne. « Déjà, le salaire minimum en Alberta est de 15 $ l'heure alors que la Colombie-Britannique prévoit le faire grimper à 15,20 en juin 2021. » En Ontario, il est de 14 $ l’heure.

 

Sortir de la pauvreté

De l’avis de la CSN, cette majoration de 0,50 $ « ne permettra pas à des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs de vivre décemment ni de stimuler adéquatement l'économie du Québec ».

 

Selon son président, Jacques Létourneau, « environ 800 000 personnes travaillent à moins de 15 $ l'heure et n'arrivent pas à joindre les deux bouts pour faire vivre leur famille. Une hausse plus substantielle du salaire minimum aurait aidé des milliers de gens à se sortir de la pauvreté ».

 

Manque de courage

Pour les membres de la campagne 5-10-15, dont fait partie plusieurs syndicats, le gouvernement manque de courage en refusant d'augmenter le salaire minimum à 15 $ l'heure.

 

« Le ministre du Travail semble avoir occulté les effets positifs d'une hausse du salaire minimum, particulièrement dans le contexte de rareté de main-d'œuvre que nous connaissons actuellement. Rendre le salaire minimum plus attrayant stabilise la relation d'emploi et diminue le roulement de personnel », croit la co-porte-parole de la campagne, Mélanie Gauvin.

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