(LCP) Les élus de l’Assemblée nationale voteront la semaine prochaine sur la prise en considération du rapport de l’étude détaillée du projet de loi 5 sur les maternelles quatre ans.

 

Un vote aura aussi lieu sur chacun des amendements que propose la députée libérale Marwah Rizqy. Notons qu’un amendement du ministre de l’Éducation a cependant été adopté, hier.

 

Selon le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, « ce projet de loi est lumineux, parce que vraiment il apporte des services supplémentaires aux enfants, et ça, c'est un plus. Quoiqu'on en dise, quoiqu'on en pense, c'est un plus, c'est une avancée ».

 

Oui, dit-il, « ça coûte cher donner des services aux tout petits, mais ça vaut la peine, c'est un bon investissement. Vous savez quoi? Les services de garde éducatifs aussi, ça coûte cher, mais ça vaut la peine, c'est de l'argent bien investi. L'important, c'est de donner des services ».

 

Le ministre mentionne que l’un des objectifs, c'est d'aller rejoindre une partie des enfants qui ne fréquentent aucun service de garde. « Jusqu'à maintenant, les données nous démontrent qu'on réussit, et chacun des enfants qu'on réussit à rejoindre, c'est une victoire, parce que ces enfants-là vont arriver à la maternelle cinq ans, l'année d'ensuite, mieux préparés. »

 

Véritable priorité?

La députée libérale Monique Sauvé juge que le déploiement de la maternelle quatre ans est « très loin » de prendre en compte la véritable priorité de la réussite éducative pour l'ensemble des jeunes du Québec.

 

« À mettre tous les efforts à déployer les maternelles, pendant ce temps, on n'était pas en train de voir à régler la pénurie des enseignants; pendant ce temps, on n'était pas en train de régler clairement le décrochage des jeunes qui partent vers le marché du travail qui vit cette pénurie », croit-elle.

 

Voué à l’échec

Affirmer qu’il y aura une place pour chacun des enfants dans les maternelles quatre ans, alors que ce qui est demandé, ce sont des places en CPE, « c'est quelque chose qui est voué à l'échec », de l’avis du député Sol Zanetti de Québec solidaire.

 

« Ce qui est grave, là-dedans, c'est que tout l'argent qu'on va engloutir là-dedans en insatisfaisant les parents, bien, ce que ça va donner, c'est que c'est de l'argent qu'on ne pourra pas utiliser, par exemple, et c'est là que je parle de coût d'option, pour avoir plus de ressources, par exemple, pour le dépistage qu'on veut faire par rapport aux troubles d'apprentissage chez les enfants. »

-30-