(LCP) Alors que le gouvernement Legault veut adopter avant le 12 juin son projet de loi 61 sur la relance de l’économie du Québec, l’opposition fait preuve de moins de clémence après une lecture plus approfondie de son contenu.

 

Son adoption d’ici l'ajournement des travaux nécessite d'ailleurs le consentement unanime des membres de l'Assemblée nationale puisque son dépôt a eu lieu après le 15 mai. Une motion a été adoptée à l’unanimité, hier, pour le souligner.

 

Dans ce contexte, son auteur, le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, multiplie les gestes d'ouverture pour que l’opposition participe à sa bonification.

 

Il lance cependant un avertissement en cas de refus de collaborer. « Les Québécois s'attendent de nous qu'on ne fasse pas de partisanerie, mais qu'on relance l'économie avec des projets réels et nous, on veut le faire. Si jamais l'opposition ne veut pas le faire, ils en paieront le prix politique », affirme-t-il.

 

Avec un briefing technique mercredi, la présentation d’un sommaire de tous les articles de loi groupés par sujet et le dépôt à l’avance de 31 amendements, le ministre estime être de bonne foi depuis la présentation de son projet de loi.

 

« S'il y a des éléments qui vous agacent, que vous trouvez qu'on n'est pas confortables, on en discutera, mais je pense que, […] on aimerait sentir de la part de l'opposition qu'ils sont ouverts à cette discussion-là », plaide Christian Dubé. « Alors, ça dépendra de l'opposition, de la flexibilité et des qualités de discussion qu'on aura au cours de la commission parlementaire. »

 

Vérificatrice générale

À la demande de la cheffe de l'opposition officielle, Dominique Anglade, le premier ministre a aussi accepté que le projet de loi soit examiné en commission parlementaire par la vérificatrice générale.

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