(LCP) C’est pour mobiliser les travailleurs, particulièrement dans ce contexte de pandémie, que le ministre du Travail confirme la hausse de 0,60 $ l'heure du salaire minimum. Il passera ainsi à 13,10 $ l'heure dès le 1er mai. Cet engagement avait été pris le 18 décembre dernier.

 

Par ailleurs, le salaire minimum payable aux salariés rémunérés au pourboire sera de 10,45 $ l'heure en hausse de 0,40 $. Le salaire minimum payable à un salarié affecté exclusivement, durant une période de paie, à la cueillette de framboises ou de fraises sera respectivement de 3,89 $, une augmentation de 0,18 $ et de 1,04 $ en hausse de 0,05 $ du kilogramme.

 

En fonction des données disponibles en date de décembre 2019, la hausse proposée du taux général bénéficierait à 409 100 personnes au Québec, dont 235 700 femmes.

 

Au cabinet de Jean Boulet on affirme que cette hausse du taux général de 0,60 $ l'heure répond à un des objectifs du Plan stratégique 2019-2023 du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, soit de contribuer à l'atteinte de conditions de travail satisfaisantes et de relations de travail harmonieuses.

 

Le gouvernement rappelle qu’il a aussi mis en place le Programme incitatif pour la rétention des travailleurs essentiels, offrant une compensation de 100 $ par semaine, durant la crise sanitaire, aux salariés à faible revenu travaillant dans les services essentiels.

 

Réaction

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) exprime une grande déception à l'annonce du gouvernement Legault. « Avec cette faible hausse du salaire minimum, le gouvernement rate l'occasion de traiter dignement les bas salariés, alors que la crise actuelle nous confirme qu'un salaire insuffisant ne fait que les maintenir dans la misère et l'insécurité. On le voit bien en ces temps de crise, beaucoup de travailleurs au salaire minimum sont au front; livreurs, commis, préposées et j'en passe. Ils et elles méritent plus que des primes temporaires, mais une réelle reconnaissance. Pour ces travailleurs et travailleuses, c'est tous les jours qu'ils sont en crise parce qu'il n'y a pas assez d'argent pour payer le loyer, l'épicerie, pour habiller les enfants. Québec a le devoir moral d'agir et de hausser la rémunération des bas salariés à un minimum de 15 $ l'heure », déclare son président, Daniel Boyer.

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