(R.I.) L'Ordre des chiropraticiens du Québec salue la décision de la ministre de la Santé et des Services sociaux, Mme Danielle McCann, de déposer un projet de loi visant, notamment, à permettre aux infirmières praticiennes spécialisées (IPS) d'exercer de nouvelles activités jusque-là réservées aux médecins.

 

Le président de l'Ordre des chiropraticiens du Québec, le Dr Jean-François Henry, chiropraticien, a souligné que « ce geste de la ministre, attendu depuis plusieurs années, s'inscrit dans une suite logique d'une série de mesures qui auront pour résultat de faciliter l'accès aux soins de première ligne et donc d'optimiser les soins de santé pour l'ensemble de la population ».

 

L'adoption éventuelle de ce projet de loi permettra aux IPS de poser certains diagnostics, ce qui évitera bien des soucis aux patients, qui n'auront plus à consulter un médecin avant de voir leur problématique prise en charge. D'ailleurs, le Collège des médecins et l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec ont participé à l'annonce de la ministre. Cela envoie un message très clair sur l'ouverture de plusieurs ordres professionnels à collaborer dans l'intérêt des patients.

 

« Nous sommes rassurés d'entendre la ministre invoquer le décloisonnement des pratiques et la valorisation de l'interdisciplinarité pour justifier sa décision de déposer un tel projet de loi. Les quelque 1 400 chiropraticiens ont maintes fois offert leur expertise pour contribuer à ce décloisonnement et à cette bonification des soins de première ligne. La Cour d'appel a déjà tranché en 2005, dans un jugement unanime, de la légalité, pour les chiropraticiens, de poser certains diagnostics, confirmant ainsi que cette activité n'est pas exclusive aux médecins, alors qu'une loi vétuste datant de plus de 46 ans nous empêche encore de jouer un rôle optimal pour contribuer aux objectifs de la ministre », a rappelé le Dr Henry.

 

Rappelons que, depuis 2002, l'Ordre des chiropraticiens du Québec multiplie les efforts afin d'obtenir la modernisation de la Loi sur la chiropratique qui permettrait de réduire les obstacles et les étapes qui engorgent à l'heure actuelle le système de santé, tout en favorisant l'accès du patient au meilleur traitement selon ses maux et dans de meilleurs délais. La désuétude de la loi actuelle pénalise indûment le public en l'empêchant de bénéficier de l'étendue des services que pourraient leur offrir les chiropraticiens. « Après le domaine buccodentaire, les sciences appliquées, les pharmaciens et les IPS, nous espérons être le prochain groupe de professionnels à bénéficier d'une telle ouverture de la ministre, car nous sommes prêts à relever un tel défi », a conclu le Dr Henry.

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