(LAG) La Centrale des syndicats du Québec et ses fédérations du réseau scolaire invitent « urgemment » le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, à « sortir de sa bulle imaginaire » et à venir constater sur le terrain « l'incohérence » des mesures et « l'impossibilité » de maintenir les bulles de distanciation dans les écoles.

 

« Par exemple, malgré le fait que les règles sanitaires prônent l'application du concept de bulle-classe, la réalité révèle plutôt qu'un élève peut briser cette « bulle imaginaire » à trois reprises au cours de la même journée : l'autobus scolaire, le service de garde et le parascolaire, sans compter les nombreux contacts entre élèves lors des récréations ou des périodes de dîner », illustre-t-on.

 

« Le concept de bulle-classe est beau en théorie, mais reste de la fabulation en pratique sur le terrain si on tient compte des mesures en place pour les élèves avant et après les heures de classe », allègue la présidente de la CSQ, Sonia Ethier. « Il faut agir. Ça presse! »

 

Services de garde

La Fédération de la santé et des services sociaux réclame pour sa part une « procédure accélérée » pour le dépistage dans les CPE et les services de garde en milieu familial.

 

« Cet accès privilégié au dépistage, pourtant prévu au Plan d’action prévu en cas de deuxième vague, se fait toujours attendre. Ce secteur critique doit être mieux protégé, sans quoi des éducatrices seront en isolement pour une période plus longue que nécessaire, alors que l’on constate déjà une pénurie de personnel », plaide la FSSS-CSN.

 

Le syndicat demande réclame aussi « un engagement gouvernemental pour maintenir la rémunération des travailleuses et travailleurs en isolement, comme cela se fait dans plusieurs secteurs ».

 

Philanthropie

Alors qu’il annonce un engagement philanthropique qui pourrait passer de 350 à 500 millions $ sur cinq ans, le président de la Fondation Lucie et André Chagnon, Jean-Marc Chouinard, lance un message au gouvernement :

 

« La Fondation Chagnon est prête à augmenter sa contribution philanthropique de façon significative, mais elle invite aussi le gouvernement du Québec à soutenir l’action communautaire à sa pleine valeur. Notre propre contribution doit s’ajouter et non se substituer au rôle essentiel et légitime de l’État. »

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