« C'est Québec solidaire qui a mené l'Assemblée nationale à déclarer l'état d'urgence climatique et à mettre en oeuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones », selon sa cheffe parlementaire, Manon Massé. « Tous les jours, Québec solidaire force les caquistes à faire leurs angles morts avec le sérieux et la pertinence qui démarquent nos élus. Voilà à quoi ressemble la véritable opposition au gouvernement Legault », a-t-elle déclaré dans son bilan.

 

Pour Gabriel Nadeau-Dubois, la Coalition avenir Québec ressemble au Parti conservateur. « Quand on regarde aller François Legault et ses ministres, on a l'impression que le Parlement, les institutions démocratiques et le pouvoir législatif sont une épine dans leur pied. Simon Jolin-Barrette impose, bouscule et fonce. Il se comporte comme si le Salon bleu, c'était son propre salon. Quant aux ministres de la CAQ, ils n'écoutent personne, ni les oppositions, ni les experts, ni le public », selon le leader parlementaire de QS.

 

Parti québécois

Pour le parti de Pascal Bérubé, la session d'automne 2019 aura été marquée par les erreurs du gouvernement de la CAQ. Il dénonce la « réforme improvisée du Programme de l'expérience québécoise. Le premier ministre a dû le forcer à reculer. Le gouvernement caquiste a aussi été obligé de corriger le tir quant à son projet de loi sur l'assurance parentale, car il brisait une promesse faite aux parents adoptants ».

 

Selon lui, « Malgré l'explosion stupéfiante des coûts des maternelles 4 ans, le gouvernement continue de s'enfoncer avec ce projet qui répond à une question que personne ne se pose. À plus de 1 million $ par classe, c'est une mauvaise priorité. Les caquistes sont aussi parvenus à créer l'unanimité contre eux avec leur projet de loi sur les tarifs d'électricité; ils s'apprêtent d'ailleurs à nous imposer un bâillon qui va coûter 600 millions $ aux consommateurs, sans pour autant qu'on leur rembourse les trop-perçus. »

 

Parti libéral

Quant au Parti libéral, il a livré son propre bilan un jour avant les trois autres partis. L'opposition officielle s'attribue les mérites des « reculs » du gouvernement Legault. « Nous cherchons à bonifier et non à bloquer des projets qui sont bénéfiques pour la population. Il est toutefois normal que nous émettions des réserves sur des intentions, plutôt embryonnaires, de la CAQ. Il y a lieu de se questionner sur le sérieux accordé à la rédaction des projets de loi par le gouvernement. Nous avons un bon flair pour déceler les incohérences et les coins tournés un petit peu trop ronds. Une chose à laquelle nous a habitués ce gouvernement », déplore le chef libéral.

 

Pierre Arcand donne l'exemple de projets de loi. Dans le cadre du projet de loi 27 concernant principalement l'organisation gouvernementale en matière d'économie et d'innovation, ce sont 107 amendements qui ont été soumis. C'est la preuve que les projets déposés par la CAQ manquent d'étude en amont.

 

Par ailleurs, le projet de loi 34 visant à simplifier le processus d'établissement des tarifs de distribution d'électricité fait l'unanimité contre lui, estime-t-on. Le gouvernement s'entête et fonce sans écouter personne, déplorent les libéraux.

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