(LCP) Le projet de loi 1 de la ministre Geneviève Guilbault qui laisse aux parlementaires le pouvoir d'entériner la nomination des grands patrons de l'UPAC, la Sûreté du Québec et du DPCP a pour conséquence de « valoriser le rôle des parlementaires », selon Eric Montigny, directeur scientifique de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

 

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas le rôle de représentant du peuple qui est le plus apprécié par la population chez les députés. Selon les études d'opinion, la population juge que c'est plutôt le rôle de contrôleurs qui importe le plus. Aussi, la population souhaite voir les élus de tous les partis travailler ensemble et c'est justement ce que provoque le P.L. 1, selon M. Montigny.

 

« Au Québec, il y a une tendance à confier plus de mandats à des personnes désignées, donc des dossiers chauds, soit au Vérificateur général ou au Protecteur du citoyen, comme on l'a vu récemment aussi. Et l'on fait ça pourquoi? Parce que dans la population, les personnes qui ont eu un mandat de l'Assemblée nationale aux deux tiers sont vues comme étant indépendantes et dignes de confiance », indique le chercheur.

 

Devant la Commission des institutions, la députée libérale Christine St-Pierre a questionné les invités de la chaire de recherche sur la possibilité de nommer le directeur général du SPVM selon le même mode. À son tour, son collègue Marc Tanguay a aussi évoqué que des juges pourraient être nommés de la même façon. Les experts de la chaire de recherche répondent que tout ce qui peut renforcer le rôle des députés est positif.

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