(LCP) L’opposition officielle a profité de la période de questions, hier, pour attaquer le gouvernement sur sa gestion des affaires autochtones depuis la parution il y a un an du rapport Viens sur les relations entre les Autochtones et certains services publics québécois.

 

Pas moins de cinq députés libéraux ont lancé des accusations sur la gestion du gouvernement caquiste en matière de santé, de condition féminine et de justice, et ce, en l’absence au Salon bleu du premier ministre et de la ministre responsable des Affaires autochtones.

 

Il a « abandonné les peuples autochtones », croit le député Marc Tanguay. « Rien n'a changé dans la vie des femmes autochtones. Ces femmes méritent plus de respect », ajoute la députée Isabelle Melançon.

 

« La confiance, ça ne se construit pas avec des communiqués disgracieux pour se donner des tapes dans le dos parce qu'on a complété quatre tâches sur 152 », affirme son leader, André Fortin, en référence à un communiqué du gouvernement soulignant le dépôt du Rapport Viens.

 

« Il y a plus de 50 recommandations de la commission Viens qui ont déjà été mises en oeuvre ou qui sont en train d'être mises en œuvre », réplique la vice-première ministre, Geneviève Guilbault.

 

« Bien sûr, la COVID, en cette matière comme dans d'autres, a retardé certains exercices qui étaient prévus de consultation, pilotés par ma collègue ministre responsable des Affaires autochtones », poursuit-elle.

 

Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, affirme pour sa part que son groupe de travail sur le racisme tient compte des réalités autochtones.

 

« Nous, ce que l'on fait avec le Groupe d'action contre le racisme, c'est qu'on va mettre de l'avant les principales recommandations des rapports qui ont été déposés au cours des dernières années. On peut remonter à dix ans, à 20 ans, c'est toujours les mêmes conclusions, mais jamais rien n'a été fait. Donc nous, notre gouvernement, ce qu'on fait, c'est qu'on prend ça en main, on discute avec les principaux intervenants. On va mettre des conclusions de l'avant qui vont être appliquées dans les plus brefs délais. »

 

Concernant la ministre Sylvie D'Amours, la cheffe libérale Dominique Anglade estime qu’elle ne dispose pas de « la confiance du milieu du tout pour exercer les fonctions qu'elle occupe aujourd'hui ».

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