Marie-Ève Proulx, ministre déléguée au Développement économique régional (CAQ) :

« (...) Les 15 dernières années ont été difficiles pour les régions : centralisation à outrance, fermeture de services, coupures dans les organismes de développement économique, complexification des redditions de comptes, resserrement des règles, mur-à-mur dans les politiques gouvernementales. Ces situations n'ont qu'envenimé le sort des régions, qui, dans plusieurs cas, sont en situation de dévitalisation avancée. C'est ce triste portrait et le désir de renverser la vapeur qui m'ont incitée à faire le saut en politique provinciale.

 

Nous devons, par ailleurs, déployer une nouvelle vision de l'occupation du territoire. Nous devons réviser nos façons de faire. Les stratégies des années 70 sont caduques, nous devons les adapter aux réalités d'aujourd'hui. Il est inacceptable qu'une personne atteinte du cancer à La Pocatière doive aller à Rimouski pour se faire soigner, loin de sa famille, avec des frais associés à ces soins.

 

Pour changer la donne, il nous faut maintenant redéfinir la façon d'offrir et de financer les services en région, aborder rapidement la question de la décentralisation, faire davantage confiance aux régions, permettre aux régions de mieux se concerter et de faciliter la collaboration avec les secteurs municipaux, communautaires, publics et les entreprises, déconcentrer des postes en région, régionaliser l'immigration en accueillant et en intégrant mieux les immigrants pour augmenter nos capacités de rétention, moduler l'intervention de l'État aux spécificités actuelles de chacune des régions.

 

Les gouvernements des 50 dernières années ont été très centralisateurs dans leur approche. Il nous faut, aujourd'hui, mieux collaborer et mieux soutenir les régions en leur permettant de prendre en charge leur propre développement.

 

(...) Nous serons un gouvernement à l'écoute des acteurs de chaque milieu. Nous voulons collaborer avec les acteurs pour augmenter la prospérité du Québec. Je suis déjà à la rencontre de nombreux maires, préfets et acteurs économiques des régions du Québec, et nous partageons tous le même objectif, assurer le développement économique régional et l'occupation de notre territoire. Nous devons rendre nos régions attrayantes et innovantes et inciter les jeunes à revenir dans leur région natale et occuper notre territoire. Il nous faut créer des milieux de vie dynamiques et agiles.

 

En ce sens, un autre dossier me tient particulièrement à coeur, celui de l'innovation, tant sociale que technologique. Il importe, aujourd'hui, d'établir des interfaces entre le monde de la recherche et les entreprises de partout au Québec. C'est en collaborant, et ce, partout sur le territoire, que nous réussirons à trouver des solutions innovantes et créatives.

 

Les cégeps et les universités sont d'une importance cruciale comme vecteurs de développement économique et social, et ils doivent participer à rendre plus prospère le Québec. Les établissements d'enseignement en région sont source de développement et d'innovation. Et le modèle québécois est unique, nous devons en être fiers. (...) »

(Extrait du Journal des débats du mercredi 5 décembre 2018)

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