(LCP) Même si Hydro-Québec prend des mesures pour atténuer le poids de la facture d'électricité des ménages à faible revenu, « ces mesures comportent des limites et créent des iniquités », soulève la vérificatrice générale.

 

« Tout d'abord, de 2016 à 2019, les ménages à faible revenu dont la consommation d'électricité était élevée, et qui éprouvaient de la difficulté à supporter les hausses du coût de l'électricité, n'ont pas bénéficié de la stratégie tarifaire d'Hydro-Québec », constate Guylaine Leclerc.

 

« Par exemple, un client qui consommait 24 101 kilowatts-heures ou plus par année a vu sa facture augmenter d'au moins 2,4 %, soit une hausse supérieure à la hausse moyenne estimée de 1,9 % autorisée par la Régie de l'énergie », illustre-t-elle.

 

Ententes

Par ailleurs, l'approche de la société d’État pour soutenir les ménages à faible revenu endettés envers elle par le biais d'ententes de paiement offrant un soutien financier « est en partie inefficace, et son application manque d'uniformité », soutient la VG.

 

« Le taux de non-respect de ces ententes est élevé. Plus encore, des ménages admissibles n'en bénéficient pas, alors que des ménages en ayant profité n'y étaient pas admissibles. Du 1er avril au 31 décembre 2018, pour ce qui est des ententes offrant un soutien financier plus important, environ 37 % des ménages en ayant conclu avaient des revenus supérieurs au seuil d'admissibilité, dont 10 % avaient des revenus supérieurs à 100 000 $ », mentionne Guylaine Leclerc.

 

Réaction

Hydro-Québec souscrit à ses recommandations et se dit sensible aux difficultés de paiement que peut éprouver sa clientèle à faible revenu. « En ce sens, elle collabore avec les différentes instances dont la Régie de l’énergie et les associations coopératives d’économie familiale pour proposer des ententes de paiement adaptées aux besoins de ces clients en s’assurant de l’équité envers l’ensemble de sa clientèle », précise-t-on.

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