(LAG) Les médias en ont parlé, le chef de la police aussi. Une étude menée conjointement par trois professeurs, dont un de l’UQAM et une autre de TÉLUQ a rapporté qu’entre 2014 et 2017, les Noirs et les Autochtones étaient quatre à cinq fois plus à risque d’être interpellés par la police de Montréal que les blancs. Dans le cas des femmes autochtones, l’étude a évalué leurs chances à 11 fois plus que les femmes blanches.

 

«Le mandat des chercheurs consistait à produire, à partir des données informatiques du SPVM, des indicateurs quantitatifs sur l’interpellation policière en lien avec l’identité raciale des personnes interpellées. «Au Canada, l’enregistrement de données concernant l’origine ethnique ou raciale des personnes interpellées a été peu étudié jusqu’à maintenant, note le professeur. Nous avons conçu deux types d’indicateurs: l’indice de disparité de chances d’interpellation et l’indice de sur-interpellation au regard des infractions.» Le rapport distingue le racisme individuel et le racisme systémique ainsi que les valeurs et les pratiques. » (Le rapport)

 

Gaz de schiste

Le Québec les craint beaucoup, mais en Colombie-Britannique, on a recensé 25 000 puits de gaz de schiste en exploitation. Une équipe de chercheurs de l’UQAC s’est intéressée aux impacts environnementaux de cette hydrofracturation et publié un article dans la prestigieuse revue scientifique Proceedins of the National Academy of Sciences.

 

« Parmi les résultats de cette vaste étude, il ressort que plus de 10 % des puits actifs comportent des fuites de gaz méthane qui contribuent à l’effet de serre et qui peuvent également potentiellement contaminer les eaux souterraines. L’étude précise que le chiffre de 10 % est très probablement sous-estimé considérant un manque d’informations et de données disponibles sur certains puits. Les chercheurs soulignent également le cas des puits abandonnés pour lesquels il n’existe pas de suivi des émanations de gaz sur le long terme après abandon. » (L’article)

 

Après la DPJ

Que se passe-t-il avec les jeunes qui ont été placés sou la protection de la DPJ et qui perdent leur place une fois l’âge de 18 ans atteint? Une étude « longitudinale » de l’ÉNAP a permis de pointer des enjeux systémiques. « Si dès la sortie du placement, à l’âge de 18 ans, la moitié des jeunes sont stables sur le plan résidentiel, 20 % d’entre eux ont vécu une itinérance visible et près d’un tiers des jeunes sont toujours dans une situation très instable. De plus, cette instabilité augmente les difficultés personnelles, sociales et éducationnelles auxquelles ces jeunes font déjà face. »

 

L’un des responsables de l’étude, le professeur Martin Goyette, pense que le gouvernement va devoir développer des programmes d’accompagnement et offrir un filet de sécurité à ces jeunes pour leur éviter de devenir des itinérants. Déjà, dans la rue, on estime qu’un jeune sur deux a un passé de DPJ.

 

En bref…

### Le premier colloque organisé par l’Observatoire des conflits multidimensionnels de la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM a eu lieu la semaine dernière. « Ce colloque était le premier organisé par l’Observatoire. Créé en avril dernier grâce à un soutien financier de la Banque Nationale du Canada, l’OCM s’intéresse, notamment, aux stratégies déployées à l’international pour déstabiliser les États et fragiliser les institutions, aux manipulations de l’information et aux campagnes visant à influencer l’électorat. « Nous avons été interpellés par ce qui s’est produit aux États-Unis durant la campagne présidentielle de 2016, note le professeur du Département de science politique Frédérick Gagnon, directeur de l’OCM et titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand. Chaque mois, plus de 50 000 tweets mensongers ont été disséminés à travers le pays. »

 

### Le campus de Drummondville de l’UQTR va offrir, en septembre prochain, un 24e programme, soit un bac en travail social qui acceptera 45 étudiants qui auront ainsi accès devenir membres de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux (OTSTCFQ). Le CIUSSS sera partenaire du programme.

 

### Grâce à une subvention de 875 000 $ du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, le projet de révision et de mise à jour du Dictionnaire actuel de l’éducation en version numérique gratuite va de l’avant. « Cette nouvelle édition accessible, réalisée par le professeur émérite et spécialiste en sciences de l’éducation Renald Legendre et le Département Éducation de l’Université TÉLUQ, comptera notamment de nouvelles définitions. Le but ultime étant d’accroître la qualité de l’éducation québécoise et d’actualiser ainsi le droit pour tous de développer au mieux leur potentiel et de participer à l’évolution de la société. »

 

### Une étudiante qui termine sa thèse de doctorat à l’UQTR et qui recherche des proches aidants se penche sur la détresse psychologique qui affecte les proches aidants et peut les mener même un suicide, un sujet peu étudié au pays, selon elle.

 

### Le cofondateur de Druide informatique et co-concepteur du logiciel Antidote, Bertrand Pelletier, est un diplômé en mathématique de l’UQAR. En 2011 il avait fait un don de 50 000 $ à son alma mater et il vient de répéter son geste. L’argent sert à offrir des bourses à des étudiants en informatique.

 

### Le service de formation continue de l’UQAT a offert une activité de perfectionnement de deux jours pour quelque 500 procureurs relevant du DPCP, au début du mois. « Avec 160 participants à Québec et 350 à Montréal, ce sont plus de 500 procureurs du DPCP qui ont pu parfaire leurs connaissances des enjeux propres aux Premiers peuples afin d'être mieux outillés lors de procès impliquant une personne autochtone, que ce soit comme accusée, témoin ou victime, permettant ainsi un traitement approprié et une sécurisation culturelle adéquate à travers le processus judiciaire. »

 

### Gérer soi-même ses problèmes de dépression, d’anxiété ou de bipolarité, c’est possible? Oui, mais avec un soutien professionnel et c’est ce qu’offre la version web d’un outil d’autogestion du laboratoire Vitalité de l’UQAM. « L’outil n’est pas conçu pour remplacer les traitements habituels comme la psychothérapie ou les médicaments, mais peut être un complément efficace. «Il n'existe pas de recette unique en matière d'autogestion, rappelle la professeure Janie Houle. Chaque personne doit découvrir ce qui lui fait du bien dans son contexte de vie, et notre outil est utile à cet égard.» Il suffit de s'inscrire, de répondre à un questionnaire et un plan d'autogestion est généré automatiquement, offrant les stratégies d'autogestion qui correspondent au profil de l'usager. »

 

### TÉLUQ a mis en ligne il y a quelques jours le deuxième numéro de sa revue internationale Médiations et médiatisations sur le numérique en éducation et communication. On y examine l’impact du numérique sur la transformation de l’enseignement et de l’apprentissage. (La revue)

N.B. : Cette rubrique est une collaboration Le Courrier parlementaire©/L’Actualité gouvernementale© et le réseau de l’Université du Québec.

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