(LCP) Le ministre de l’Environnement deviendrait le conseiller du gouvernement sur toute question touchant la lutte contre les changements climatiques et l'électrification de l'économie, selon le projet de loi 44 déposé hier.

 

« Il fallait se donner un coordonnateur, en quelque sorte, de l'action gouvernementale, et c'est ce que fait le projet de loi », résume Benoit Charette, lors d'un point de presse en compagnie du ministre de l’Énergie, Jonatan Julien.

 

« Le projet de loi prévoit toutefois un ensemble de mécanismes pour faire en sorte que les choix en matière de lutte aux changements climatiques, que le gouvernement fera au nom de la population du Québec, soient faits et, c'est très important, en toute transparence et qu'ils tiennent compte de l'évolution des connaissances à la fois environnementales, à la fois scientifiques et technologiques », ajoute-t-il.

 

Fini les « folles dépenses » du Fonds vert

Le projet de loi prévoit le remplacement du Fonds vert par le Fonds d'électrification et de changements climatiques (FECC), lequel sera consacré complètement à la lutte contre les changements climatiques et l'électrification de l'économie. De cette manière, il n’y aura « plus de confusion » quant au Fonds vert, note le ministre Charette, et on obtiendra des « résultats concrets et précis ». Par exemple, le fonds pourrait contribuer à la réduction des îlots de chaleurs ou l’amélioration de la qualité de l’air.

 

« Ce n'est pas un changement cosmétique, loin de là. C'est fini, les folles dépenses avec le Fonds vert. Nous voulons le recentrer entièrement sur la lutte contre les changements climatiques, l'électrification de notre économie et l'adaptation aux changements climatiques. Nous voulons en faire un véritable moteur du développement économique, résilient et sobre en carbone pour toutes les régions du Québec », affirme le ministre de l'Environnement.

 

Le projet de loi ajoute un mandat au commissaire au développement durable afin que, dans son rapport annuel, sous l'autorité du Vérificateur général du Québec, il fasse part de ses constatations et de ses recommandations en lien avec le nouveau fonds.

 

Transition Énergétique disparaît

Le projet de loi propose par ailleurs de réintégrer la société d'État Transition Énergétique Québec au sein du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles. Les programmes comme Roulez-vert, Novo-Climat et Réno-Climat demeurent.

 

« Cette mise en commun des ressources nous donnera une meilleure force, une meilleure force de frappe pour atteindre nos objectifs comme mentionnait Benoit Charette, des objectifs somme toute audacieux, et de trouver de nouvelles solutions aux défis énergétiques », croit le ministre Jonatan Julien.

 

Enfin, le projet de loi prévoit aussi la mise sur pied d'un comité consultatif sur les changements climatiques qui tient compte des connaissances environnementales, scientifiques et technologiques. Ce comité d’experts pourra émettre des avis publics à tout moment.

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