(LAG) En 2018, moins d'enfants âgés de 6 mois à 17 ans recevaient des tapes à mains nues sur les fesses, les mains, les bras ou les jambes au moins une fois dans l'année qu'en 1999. En 2018, ils étaient un sur quatre alors qu'il y a 20 ans, ils étaient un sur deux.

 

Ces résultats, publiés par l'Institut de la statistique sont tirés de l'enquête La violence familiale dans la vie des enfants du Québec, réalisée pour le ministère de la Santé et des Services sociaux. Au total, pour l'édition de 2018, 5 184 répondants dont 3 984 mères et 1 200 pères, qui vivent au moins 40 % du temps avec un enfant âgé de 6 mois à 17 ans, ont répondu à un questionnaire téléphonique.

 

Les gestes qui consistent à frapper avec un objet dur, de donner un coup de poing ou de secouer un enfant de moins de 2 ans sont aussi en diminution, passant de 7 % en 1999 à 3,4 % en 2018.

 

On note que de moins en moins de mères et de pères sont en accord avec l'utilisation de la punition corporelle pour éduquer les enfants. Alors que 29 % des mères affirmaient en 1999 que certains enfants avaient besoin de tapes pour apprendre à bien se conduire, elles sont 7 % à l'affirmer en 2018. Du côté des pères, cette proportion est passée de 34 % en 2004 à 11 % en 2018.

 

Un enfant sur deux se fait crier ou hurler après, traiter de noms ou menacer de recevoir la fessée ou de se faire frapper à trois reprises ou plus durant une année.

 

Environ 11 % des mères au Québec vivent de la violence conjugale pendant la période périnatale, soit de la grossesse jusqu'au deuxième anniversaire de l'enfant. Pour 9 % des mères, cette violence est psychologique et verbale, pour 5 %, elle se manifeste par des gestes de contrôle et pour 3,7 %, elle est de nature physique.

 

Enfin, on note que de 5 % à 16 % des enfants ne voient pas leurs besoins cognitifs ou affectifs, de supervision ou physiques être comblés de manière optimale.

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