(LCP) « Ça ne se peut pas, je rêve », s'interloque le député Martin Ouellet du Parti québécois à propos du débat qu'il avait sous les yeux entre l'ex-ministre de la Santé libéral, Gaétan Barrette, et le président du Conseil du trésor, Christian Dubé.

 

« Le PLQ-CAQ existe. Un ancien ministre libéral et ancien candidat de la CAQ en 2012, auprès du député de Lévis, reproche, au ministre caquiste député démissionnaire et nommé vice-président de la Caisse de dépôt comme gestionnaire pendant le mandat libéral, de vouloir contraindre les ministères à couper dans leurs services pour financer le plan de la CAQ alors que lui-même ministre dans le dernier gouvernement continuait d'appliquer ses mesures d'austérité et ses réformes alors que les surplus s'accumulaient au sein du gouvernement pour constituer le trésor de guerre pendant la campagne électorale », ironise-t-il.

 

« Combien de millions allez-vous couper pour financer vos engagements? Quelles promesses allez-vous renier? Quels services les citoyens vont craindre de perdre? Et surtout quels fonctionnaires vont perdre leurs postes ? », interroge-t-il à son tour en se tournant vers le président du Conseil du trésor.

 

Biiip! Biiip! Biiip!...

« Ce gouvernement avait dit notamment qu'il allait récupérer 1 milliard $ dans l'augmentation de salaire aux médecins spécialistes. On est en train de préparer un recul là-dessus, on entend déjà le bruit du camion qui recule », illustre le député Vincent Marissal de Québec solidaire.

 

« On avait promis, à la CAQ, de faire le ménage dans le bordel informatique. On a reculé là-dessus et on veut maintenant plutôt sous-traiter les données des Québécois et des Québécoises à des géants américains, qui vont évidemment se servir dans un bar ouvert, et ça sera encore pire que ce qu'on connaît maintenant, et ce n'est pas peu dire », prévient le député de Rosemont.

 

Cadre sérieux

Confiant, Christian Dubé croit en la rigueur. « Je peux comprendre peut-être une certaine frustration de certains députés. Il peut être facile de démoniser certaines de nos actions. Je ne dis pas que c'est ce qui est fait, mais je dis : ça pourrait être facile. Mais je voudrais lui rappeler que nous avons un cadre financier sérieux et que nous allons faire le virage citoyen pour nous assurer que les citoyens ont droit aux services qui leur sont dus », assure le président du Conseil du trésor.

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