(LAG/UQ) Forts d'un partenariat de longue date, l'IRME-UQAT Polytechnique et ses partenaires industriels s'unissent afin de mener un projet de recherche novateur aux retombées concrètes pour l'ensemble du secteur minier.

 

De grandes quantités de rejets sont générées lors des processus d'extraction et de traitement du minerai, dont les principaux types sont les résidus miniers et les roches stériles. Ces rejets sont habituellement stockés dans des aires d'entreposage appelées parcs à résidus et haldes à stériles qui peuvent causer des problèmes de contamination des eaux si les minéraux sulfureux qu'ils contiennent s'oxydent au contact de l'eau et de l'oxygène atmosphérique.

 

Afin d'éviter ce phénomène, différentes stratégies de gestion et de restauration des aires d'entreposage des rejets miniers ont été développées et appliquées au fil du temps. La mise en place de recouvrements ayant une ou plusieurs couches visant à contrôler l'infiltration d'eau et d'oxygène sur les parcs à résidus et sur les haldes à stériles constitue une stratégie prometteuse puisqu'elle est à la fois techniquement et économiquement performante.

 

Il est cependant nécessaire de surveiller le comportement de ces recouvrements afin de s'assurer que les critères de performance sont atteints. Présentement, cette surveillance est effectuée à l'aide d'instruments qui prennent des mesures que l'on pourrait qualifier de « ponctuelles » dans le temps et l'espace. Même si ces techniques traditionnelles sont efficaces, elles sont toutefois limitées quant au volume d'investigation, typiquement de quelques dizaines de centimètres cubes autour des instruments.

 

Dans un contexte minier où les surfaces à évaluer peuvent atteindre jusqu'à plusieurs centaines d'hectares (on parle souvent de millions de m³ de matériaux de recouvrement), la possibilité d'utiliser des techniques d'analyse à grande échelle avec un volume d'analyse beaucoup plus grand représenterait une avancée d'une grande importance.

 

Dans ce contexte, la professeure à l'IRME (Institut de recherche en mines et environnement de l’UQAT), Li Zhen Cheng et ses collaborateurs piloteront un projet de recherche visant à développer et appliquer une approche d'imagerie électrique afin d'évaluer la performance des recouvrements à grande échelle dans le contexte de la restauration de sites miniers. Pour valider le concept, des mesures automatisées de la récessivité électrique réalisées sur une portion du site de la mine Canadian Malartic seront réalisées.

 

Les résultats seront utilisés pour évaluer la performance des recouvrements à contrôler la formation de drainage contaminé de manière continue pendant une année complète. L'imagerie électrique à grande échelle devrait également permettre de détecter de potentielles zones à moins grande performance et ainsi quantifier l'hétérogénéité en termes de comportement des techniques de restauration des sites.

 

Intitulé « Développement d'un système de mesures électriques automatisé pour aider à la surveillance des ouvrages de restauration de sites miniers », ce projet de recherche bénéficiera d'une subvention de 211 000 $ sur trois ans du programme de subvention de recherche et développement coopérative (RDC) du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada ainsi que d'une contribution des partenaires industriels de l'IRME de 218 000 $ pour 3 ans.

 

Notons qu'en plus du développement des connaissances, ce projet permettra la formation de professionnels hautement qualifiés dans le domaine, soit un candidat au doctorat et une candidate à la maîtrise ainsi qu'un stagiaire au baccalauréat.

(Collaboration Le Courrier parlementaire/L’Actualité gouvernementale et le réseau de l’Université du Québec)

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