(LAG) Le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles a dévoilé une première politique visant à permettre le développement de mines dans le respect des préoccupations des communautés autochtones. Cette Politique présentée par Jonatan Julien a pour but notamment de favoriser une meilleure prise en compte des préoccupations exprimées par les communautés à l'égard des activités minières. Elle prévoit aussi renforcer les relations et promouvoir le dialogue entre le Québec, les communautés autochtones et les promoteurs.

 

Collaboration et engagement

De leur côté, les communautés autochtones sont ainsi appelées à collaborer et à participer aux démarches de consultation entreprises par le gouvernement ainsi qu'aux démarches d'information des promoteurs. Elles pourraient proposer des mesures d'accommodement. Les promoteurs sont quant à eux invités à s'engager, le plus en amont possible, dans un processus de communication misant sur la transparence et le partage d'information. Ils pourraient par exemple fournir des explications sur certains aspects plus techniques d’un projet.

 

Cette politique a fait l'objet d'une consultation interministérielle et de deux consultations auprès de l'ensemble des communautés autochtones et de l'industrie. En suivi à la politique, le gouvernement prévoit l'instauration d'un comité interministériel ayant pour objectif d'élaborer une entente sur la coordination de la consultation autochtone propre au secteur, qui représente plus de 32 000 emplois directs et indirects. Une tournée d'information aura aussi lieu auprès des communautés autochtones et des sociétés minières.

 

En vertu de la Loi sur les mines, le ministre Julien avait l’obligation d’élaborer et de rendre publique une telle politique. Cette dernière s'adresse aux ministères engagés dans l'encadrement des activités minières, dont le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles, du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

 

Harmonie et partenariat

Pour le ministre Julien, cette « importante avancée » dans la participation des Autochtones à la mise en valeur des ressources permet « d'assurer des échanges harmonieux entre les communautés autochtones, les promoteurs et le gouvernement », le tout « dans un esprit de partenariat ». Le gouvernement met ainsi en place « les conditions optimales » pour assurer l'acceptabilité sociale et « maximiser les retombées pour les communautés autochtones ».

 

Pour Sylvie D'Amours, ministre responsable des Affaires autochtones, cette politique s’avère « un pas de plus » dans l'amélioration de la qualité de vie des Autochtones. Elle contribue à bâtir « une richesse collective » qui profite à tous et qui respecte les différences et les cultures du Québec.

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