(LCP) Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, révisera entièrement le processus de la DPJ pour éviter d’autres drames comme celui survenu cette semaine avec le décès d’une jeune fille de sept ans.

 

« Nous voulions initialement, principalement, regarder ce qui se passait au niveau de l'intervention et de la réadaptation, mais je crois que ce que nous avons vécu, cette semaine, nous oblige de réviser le processus du début à la fin, que ce soit le signalement, l'évaluation, l'intervention et, dans ce cas-ci, la poursuite des interventions », précise-t-il.

 

Listes d'attente

Le ministre veut aussi s’attaquer aux listes d’attente « qui s'allongent », une situation selon lui redevable à la réorganisation du réseau de la santé et des services sociaux. « Il faut absolument qu'on puisse réorganiser les équipes, les valoriser, leur permettre de faire leur travail de façon adéquate et s'assurer que tous nos jeunes soient protégés. »

 

De l’avis de la députée libérale Hélène David, « il faut retourner toutes les pierres, toutes les pierres du système de protection de nos jeunes ». Mais le « chantier est énorme », convient-elle. « Oui, les enjeux sont énormes, il va falloir que les moyens soient énormes. »

 

En ce moment, « il y a 3 300 enfants au Québec qui sont en attente d'évaluation », constate la députée péquiste Lorraine Richard. Elle déplore qu’aucun lobby ne parle pour eux.

 

« Je suis venu en politique pour être cette voix des enfants », plaide Lionel Carmant. « Donc, on va faire tous les efforts, tous les efforts, le plus rapidement possible, pour régler ce problème de listes d'attente. »

 

Pour sa part, le député Sol Zanetti de Québec solidaire lui demande de suspendre la fusion des listes de personnel de la DPJ et du reste du réseau des services sociaux occasionnée par la loi 10 « jusqu'à ce qu'on améliore les conditions de travail à la DPJ ». Le ministre promet de s’attarder au problème.

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