(R.I.) Lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 29, le gouvernement avait une rare occasion de moderniser la législation sur la santé buccodentaire des Québécois et des Québécoises.

 

« La ministre, a déclaré monsieur Robert Cabana, président de l'Ordre des denturologistes, a suivi les avis de l'Office des professions du Québec, lesquels ne faciliteront pas l'évolution de la denturologie et n'amélioreront pas la santé des Québécois et des Québécoises. »

 

Lors de l'étude détaillée du projet de loi en commission parlementaire, une fonctionnaire de l'Office des professions du Québec a induit la ministre en erreur sur certains faits. L'Ordre des denturologistes du Québec ainsi que l'Ordre des hygiénistes dentaires du Québec sont d'ailleurs intervenus hier soir, soit le 1er septembre 2020, auprès des parlementaires par l'entremise de deux lettres destinées à la ministre, Mme Danielle McCann. Ce matin, la ministre a effectivement retiré l'article qui, hier, donnait le droit aux hygiénistes dentaires de prendre des empreintes de précision bien que ceux-ci n'aient pas la formation requise contrairement aux prétentions de la représentante de l'Office des professions du Québec.

 

Or, cette même fonctionnaire a prétendu aujourd'hui que l'imposition d'une ordonnance d'un dentiste pour permettre à un denturologiste de procéder à l'application de prothèses sur implant était un gage de collaboration et de sécurité pour le patient. Depuis le milieu des années 1980, cet acte se faisait sans ordonnance et en totale collaboration avec les dentistes, comme il est inscrit dans la loi de certaines provinces canadiennes. De plus, deux comités d'experts sur la modernisation des pratiques buccodentaires (en 2002 et en 2012), dont faisaient partie les dentistes, avaient même rejeté l'idée d'une ordonnance.

 

Il est malheureux que la capacité des denturologistes d'utiliser de meilleures technologies au bénéfice des patients n'ait pas été accordée. Le projet de loi 29, tel que proposé par le gouvernement, laisse d'énormes zones grises dans l'exercice de la profession malgré vingt ans de discussions avec tous les intervenants concernés et l'Office des professions du Québec.

 

« Nous en appelons à Mme McCann, afin qu'elle revienne sur ces décisions néfastes avant l'adoption finale du projet de loi 29, a conclu Monsieur Cabana. »

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(R.I.) au début d'un texte signifie une reprise intégrale d'un communiqué d'un groupe d'intérêt qui souhaite faire valoir son point de vue auprès du gouvernement