(R.I.) Manque de véhicules disponibles dans les régions; pénurie d'employés pour combler les horaires de travail surchargés; des véhicules et des ambulanciers paramédicaux qui doivent parfois attendre des heures dans les stationnements des urgences des hôpitaux avant de pouvoir débarquer leur patient dû à un manque de lits accessibles.
Une couverture ambulancière trop élargie et déficiente, en plus d'être réduite dû à des coupes budgétaires et des horaires de faction qui font en sorte que les corps paramédicaux doivent être disponibles à répondre aux appels plus de 168 heures consécutives, et ce même à partir de leur résidence personnelle plutôt qu'à la caserne, ce qui a pour effet direct la perte de nombreuses et précieuses minutes à se rendre préalablement à la caserne avant de pouvoir utiliser le véhicule ambulancier pour se diriger vers le lieu de l'incident.
Sans plan de contingence, sans relève, le hasard deviendra-t-il la norme?
Appeler le 911 pour obtenir un service ambulancier dans un délai respectable et nécessaire, afin de pouvoir réaliser les interventions de premiers soins est ni plus ni moins rendu un jeu de hasard.
Peut-être que l'ambulance arrivera dans 20 minutes, peut-être dans une heure, peut-être dans deux. Il n'y a maintenant plus personne en mesure de contrôler ce paramètre prioritaire aux dires du président de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ), monsieur Daniel Chouinard.
«La situation est telle que les conditions que l'on nous impose actuellement sont tout simplement insoutenables», a renchéri celui qui représente tout près de 50% des travailleurs du préhospitalier au Québec.
Capsule vidéo
Nous avons voulu produire un message pour expliquer vers où se dirige la couverture ambulancière si aucun geste n'est posé. A priori, l'on pourrait conclure qu'il s'agit d'une exagération, mais, malheureusement, la réalité s'y rapproche de plus en plus.
Comme paramédicaux et travailleurs de la santé, oui, on nous consulte, oui, on nous demande de trouver des solutions, oui, on compile nos avis, mais, en fin de compte, tout ce que nous apportons comme approches et comme idées depuis presque 30 ans demeure sans réponses, sans suivis, sans gestes concrets.
«On nous a abandonnés, le gouvernement ne reconnait tout simplement pas la profession», a commenté le président de la FPHQ.
Exode
L'une des causes du problème de rétention et d'attraction de la main-d'œuvre, selon Jean-François Gagné de la FPHQ, serait les conditions de travail actuelles des ambulanciers.
«Les gens quittent leur carrière de paramédics parce que notre employeur [le gouvernement] n'offre rien d'attrayant. Nous sommes encore les moins payés du réseau de la santé et des services d'urgence avec des salaires d'entrée à un peu plus de 23$.»
Inquiétudes
Avant que d'autres drames ne se produisent, le président de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ), monsieur Daniel Chouinard, interpelle le premier ministre du Québec, monsieur François Legault, et le ministre de la Santé, monsieur Christian Dubé, à bouger rapidement dans les négociations du contrat de travail, échu depuis mars 2022, avant d'atteindre le point de non-retour.
Nous avons besoin d'un signal positif. Le gouvernement doit prioriser la mise à niveau des conditions de travail des paramédicaux et des répartiteurs médicaux d'urgence afin que l'on puisse rendre la profession attrayante.
FPHQ
La Fédération des employés du Préhospitalier du Québec réunit près de 2 500 travailleurs du domaine préhospitalier, répartis sur l'ensemble du territoire québécois par le biais de 50 fraternités. Ces membres sont des paramédics, des répartiteurs médicaux d'urgence et du personnel de soutien et de bureau.
SOURCE Fédération des employés du préhospitalier du Québec
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Rappel : (R.I.) : communiqué que nous avons repris intégralement.