(LCP) Pour l’Union des municipalités, la lutte aux changements climatiques nécessite des efforts colossaux. Néanmoins, l’UMQ accueille positivement le Plan pour une économie verte 2030, mais rappelle qu’il est primordial d’aller plus loin, surtout en matière de transport des personnes et des marchandises.

 

Parmi les mesures que l’Union juge intéressantes dans le PEV, mentionnons entre autres : l’électrification de l’économie, particulièrement pour électrifier les parcs d’autobus urbains (217 millions $); la mise en place des 4 500 bornes de recharge standards et 2 500 rapides; la valorisation des rejets thermiques provenant des industries émettrices de chaleur (75 millions $); le verdissement et lutte aux îlots de chaleur (111 millions $); et l’adaptation face aux risques d’inondations (97 millions $) et d’érosion côtière (76 millions $).

 

FQM

La Fédération québécoise des municipalités est heureuse de la reconnaissance du secteur forestier comme vecteur primordial de la lutte contre les changements climatiques. Cette reconnaissance fait écho à une demande répétée du Regroupement des communautés forestières de la FQM lors des derniers forums des communautés forestières.

 

La Fédération salue le choix de procéder à une révision annuelle du plan de mise en œuvre 2021-2026 qui permettra l’ajustement des mesures mises en place et du cadre financier rattaché, ainsi que l’ajout de nouvelles mesures.
 

CPQ

Le Conseil du patronat du Québec salue les mesures qui devraient permettre de saisir de nouvelles occasions économiques liées au développement durable. « Le gouvernement s'engage clairement en faveur des cibles environnementales de 2030 et propose des incitatifs liés à des objectifs chiffrés en ce sens, sans alourdir le fardeau fiscal des citoyens et des entreprises. Dans le contexte économique actuel, c'est une bonne nouvelle » précise Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

 

L’industrie forestière

Le Conseil de l'industrie forestière estime que pour réaliser ses objectifs de relance de l'économie et lutter contre les changements climatiques, le gouvernement doit donner les moyens à l'industrie forestière de se développer. Il doit notamment réduire plus rapidement les obstacles à la performance, à la productivité et à la compétitivité du secteur forestier.

 

Pour le CIFQ, malgré certaines avancées intéressantes, la révision ciblée du régime forestier présentée le 6 novembre dernier par le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, ne donne pas tous les outils nécessaires pour s'assurer d'une croissance durable. On estime que des échanges à ce sujet devront se poursuivre pour permettre à l'industrie de jouer pleinement son rôle de développement socio-économique dans toutes les régions.

 

FCCQ

Selon la Fédération des chambres de commerce, les mesures totalisant 6,7 milliards $ sur cinq ans sont ambitieuses, mais devront être accessibles de manière efficace afin que les entreprises puissent effectuer des modifications dans leurs opérations et atteindre les cibles fixées. Pour y parvenir, les mesures du PEV et du PMO devront s'inspirer de la flexibilité et de l'agilité retrouvées dans les programmes passés de Transition énergétique Québec, qui étaient appréciées des entreprises.

 

« La nécessaire transition énergétique représente une opportunité de faire rayonner l'innovation des entreprises du Québec et c'est également un vecteur de développement économique. Avec l'importance de l'hydroélectricité ainsi que la pluralité énergétique dans les sources de transition, le Québec a le potentiel d'être un État modèle pour réduire son empreinte environnementale », conclut le président Charles Milliard.

 

CSN

« Il est bien d'avoir des mesures incitatives. Mais l'absence de contraintes et de cibles concrètes pour plusieurs secteurs fragilise grandement notre capacité à respecter les recommandations du GIEC et les nombreux engagements du Québec à cet égard », déplore le président de la CSN, Jacques Létourneau.  

 

L'urgence climatique commande beaucoup plus que le saupoudrage de quelques incitatifs, sans contraintes réelles pour forcer le changement. La CSN partage par ailleurs certains des objectifs en matière d'électrification des transports. Il était plus qu'urgent de forcer la conversion du parc automobile aux véhicules électriques et hybrides rechargeables.

 

L’AQPER

L'Association québécoise de la production d'énergie renouvelable se réjouit que le Plan pour une économie verte reconnaisse l'apport complémentaire et stratégique des bioénergies, et notamment des biocarburants, qui permettront une réduction des émissions de GES particulièrement dans le secteur du transport. Il est le secteur d'émissions le plus important du bilan québécois avec 43,3 % de toutes nos émissions de GES. Quant au gaz naturel renouvelable, il permettra de réduire les émissions de GES en convertissant nos déchets en énergie.

 

Les cibles établies par le gouvernement en biocarburant, biodiesel et gaz naturel renouvelable, sont ambitieuses mais réalistes et permettront de créer un contexte d'affaires favorable aux investissements dans le secteur et à la poursuite du développement des industries connexes à ces énergies.

 

APCHQ

L’Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) est déçue de l’absence de nouvelles mesures permettant au secteur de l’habitation d’atteindre son potentiel dans la première mouture du Plan pour une économie verte 2030 (PEV). L’Association soutient pourtant, depuis plusieurs années, que des moyens efficaces visant à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments auraient un impact significatif sur la réduction des gaz à effet de serre (GES).

 

« Alors que l’habitation est responsable de 5 % des émissions de gaz à effet de serre au Québec, on constate que le gouvernement du Québec a choisi de ne pas mettre à contribution notre secteur pour le moment, ce qui est décevant », commente François Bernier, vice-président principal Affaires publiques à l’APCHQ.

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