(LCP) Non seulement la Société des alcools a amélioré sa productivité depuis 2016, mais les gains réalisés lui permettent de maintenir la valeur réelle du dividende qu'elle verse chaque année au gouvernement tout en proposant de meilleurs prix à ses clients, conclut un rapport dévoilé par le Centre sur la productivité et la prospérité - Fondation Walter J. Somers.

 

« Cette analyse se veut une mise à jour d'une étude que nous avions réalisée en 2016 et qui révélait que la performance de la société d'État stagnait depuis près de 30 ans. Il semble donc que les nouvelles stratégies mises de l'avant par la SAQ aient porté leurs fruits », déclare Robert Gagné, directeur du CPP et coauteur de l'étude.

 

Ainsi, depuis 2015, la productivité du travail de la SAQ a augmenté de 1,9 % par année, un rythme de croissance nettement supérieur à celui observé en moyenne dans l'économie québécoise au cours de la même période (0,59 % par année). Grâce aux gains de productivité réalisés, la société d'État est même parvenue à surpasser le sommet de productivité atteint en 1989.

 

Ces gains de productivité sont notamment attribuables au virage technologique entrepris par la SAQ en 2015. Rappelons que la société d'État avait alors proposé deux innovations marketing : les programmes SAQ Inspire et Cliquez, achetez et ramassez.

 

« Toutefois, les gains de productivité enregistrés entre 2016 et 2018 résultent avant tout d'un effort de rationalisation », notent les chercheurs. Selon les rapports annuels de la société, la SAQ a procédé à un exercice de rationalisation qui a réduit le nombre d'employés équivalent temps complet de 7,6 % au cours de cette période.

 

Manque de main-d'oeuvre

L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation dévoile un nouveau sondage fait auprès des entrepreneurs qui brosse un portrait encore plus sombre que celui de l'an dernier sur les impacts négatifs de la pénurie de main-d'oeuvre. Il indique que 81 % des dirigeants ont augmenté leurs propres heures de travail au chantier, une augmentation de 3 % par rapport au sondage de l’année dernière.

 

Pour 78 % des répondants, la croissance de l’entreprise est encore affectée, la productivité organisationnelle est aussi touchée. Ces entreprises éprouvent encore des difficultés à respecter les délais consentis pour les travaux et le manque de main-d’œuvre se traduit par un problème de rentabilité

 

Face à cet enjeu, l'APCHQ propose l’ajustement du ratio de compagnons et d’apprentis, la réalisation de tâches connexes à celles de son métier et l’assouplissement des barrières freinant la mobilité de la main-d’œuvre entre les régions lors de situations liées aux catastrophes naturelles

-30-