(R.I.) Faisant écho aux résultats alarmants d'un sondage publié en avril dernier sur la faible confiance des citoyens envers la pratique du lobbyisme, les lobbyistes eux-mêmes identifient la transparence comme une solution essentielle au rehaussement de cette confiance. C'est ce que démontre un récent sondage réalisé par Léger pour le compte de Lobbyisme Québec auprès de 992 lobbyistes inscrits au registre des lobbyistes.

 

Le sondage révèle que 88 % des lobbyistes sondés considèrent la transparence comme un outil indispensable pour restaurer la confiance du public envers leur profession. Ces derniers jugent que la divulgation obligatoire d'informations claires sur leurs activités constitue un outil important pour atteindre cet objectif (81 %), et que cette divulgation contribue à renforcer la confiance des citoyens envers les institutions publiques (64 %).

 

Cela démontre que, contrairement aux perceptions fortes voulant que les lobbyistes œuvrent derrière des portes closes, ces derniers accordent plutôt une place centrale à la transparence de leurs activités et qu'ils sont enclins à soutenir les actions visant à renforcer cette transparence.

 

Une ouverture vers une réforme ambitieuse de la Loi

Pour le commissaire, le message est clair : «Alors que les citoyens témoignent d'un manque de confiance important envers la pratique du lobbyisme, les lobbyistes se montrent favorables de leur côté à soutenir des actions concrètes pour démystifier leur profession et pour renforcer la transparence. Il est maintenant temps d'agir!».

 

Les données révèlent d'ailleurs que, parmi les sept initiatives proposées pour améliorer la perception des Québécois envers le lobbyisme, la modernisation de la Loi encadrant le lobbyisme arrive en 2e position (35 %), juste après une meilleure sensibilisation du public sur le rôle et les pratiques du lobbyisme (68 %).

 

«Notre Loi n'a pas évolué depuis son adoption il y a plus de 20 ans. Elle ne reflète plus la réalité des communications d'influence dans notre société, avec l'avènement des médias sociaux, la multiplication et la polarisation des groupes d'intérêts et la hausse marquée de l'information disponible.»

 

Pour le commissaire, cette transparence renouvelée passe, entre autres, par des délais de déclaration réduits permettant aux citoyens d'être informés en temps opportun, des sanctions efficaces et dissuasives et par une réelle imputabilité des entreprises et organisations qui bénéficient des activités de lobbyisme. «Il faut agir rapidement pour offrir un régime de transparence modernisé, au bénéfice de tous les Québécois!» ajoute-t-il.

 

Pourquoi attendre?

Si les citoyens, les lobbyistes et le commissaire s'entendent sur l'importance de la transparence du lobbyisme comme véhicule de confiance dans notre société, les décideurs publics doivent, eux aussi, prendre un engagement clair pour une meilleure transparence.

 

«La balle est maintenant dans le camp du législateur, qui a entre ses mains tous les éléments nécessaires pour actualiser la transparence du lobbyisme au Québec, garantir une information pertinente aux citoyens et contribuer à rehausser leur confiance envers notre démocratie.»

 

Le commissaire a par ailleurs déjà présenté ses propositions de modifications à la Loi au ministre ainsi qu'aux oppositions, et se dit prêt à collaborer avec toutes les parties prenantes concernées pour avancer dès maintenant vers une réforme de la Loi. «Les citoyens ont le droit à la transparence, et il est de notre devoir à tous de garantir ce droit».

 

Notre mission

Lobbyisme Québec a pour mission de rendre transparentes les activités de lobbyisme exercées auprès des titulaires de charges publiques et d'assurer leur sain exercice en vertu de la Loi sur la transparence et l'éthique en matière de lobbyisme et du Code de déontologie des lobbyistes. En faisant la promotion de la transparence et en soutenant le droit à l'information du public, l'institution contribue au renforcement de la confiance des citoyens envers les institutions publiques et les personnes qui les dirigent.

 

Les activités de l'institution sont placées sous l'autorité du commissaire au lobbyisme du Québec, personne désignée par l'Assemblée nationale.

 

Pour consulter les résultats complets du sondage Léger : Rapport Léger 2025 - Sondage auprès des lobbyistes inscrits au registre

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(R.I.) : communiqué que nous avons repris intégralement.