(LCP) Les adversaires de la transformation des commissions scolaires en centres de services scolaires ne devraient pas comparer la réforme présentée par le gouvernement Legault à celle qui a échoué au Nouveau-Brunswick. C'est la mise en garde exprimée hier par le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur dans le cadre de la consultation parlementaire sur le projet de loi 40 modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires.

 

Après avoir aboli les commissions scolaires, Frédéricton avait décidé de les réimplanter, signalait le groupe « Je protège mon école publique » devant les membres de la Commission de la culture et de l'éducation.

 

Toutefois, assure Jean-François Roberge, contrairement au Nouveau-Brunswick, le Québec ne va pas faire l'erreur d'abolir le palier régional de gouvernance scolaire. « On va éliminer les élections scolaires telles qu'on les connaît, mais les instances régionales, les commissions scolaires seront plutôt transformées en centres de services scolaires », maintient-il.

 

M. Roberge a d'ailleurs confié qu'avant qu'il ne le rencontre et le rassure sur ses intentions, le ministre de l'Éducation du Nouveau-Brunswick, Dominic Cardy, s'était inquiété des conséquences de sa réforme sur la minorité anglophone du Québec.

 

Le ministre a rappelé que sa réforme fera économiser aux contribuables québécois pendant les quatre premières années au minimum 45 millions $. « Ce n’est pas minime, » dit-il. Cela servira de plusieurs façons à protéger les écoles publiques, de la réfection des bâtiments à l'embauche de professionnels.

 

Mais de l'avis de « Je protège mon école publique », qui réclame plus de consultations, cette somme de 45 millions $ est assez mince, quand on la divise par le nombre d'écoles.

 

Enfin, le ministre s'est montré sensible à la répartition des parents dans les futurs conseils d'administration entre les villes et les milieux ruraux, les milieux favorisés et défavorisés.

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