(LAG/UQ) Dans le but de mieux comprendre la façon dont les changements climatiques affectent le territoire québécois, aujourd'hui comme dans le futur, et afin de guider ses efforts en matière d’adaptation, le gouvernement du Québec accorde 900 000 dollars au Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale (ESCER), dirigé par le professeur du Département de géographie Philippe Gachon. Cette aide financière permettra au Centre de développer une nouvelle génération du modèle régional de simulation du climat à très haute résolution spatiale. Il existe seulement une demi-douzaine de modèles de ce type dans le monde et aucun au Canada.

 

Le Centre ESCER de l'UQAM prévoit livrer d’ici trois ans la 6e génération de son modèle climatique régional, qui devrait atteindre une résolution spatiale allant jusqu’à 12 km. Il sera possible de produire des simulations climatiques de longue durée (150 ans) à l’échelle locale sur l’ensemble du territoire québécois pour appuyer les décisions en matière d’adaptation.

 

D’ici cinq ans, une version fonctionnelle avec une résolution spatiale de 2,5 km devrait être disponible pour l’étude d’aléas hydrométéorologiques, comme les crues subites ou printanières, qui ont des effets locaux importants. Cette haute résolution spatiale permettra d’obtenir des connaissances fines sur des phénomènes complexes – pluies torrentielles, verglas – et sur des événements extrêmes. Par ailleurs, à ce degré de résolution, les effets d’îlots de chaleur urbains commencent à être représentés, contribuant ainsi à mieux simuler les canicules lors de vagues de chaleur.

 

« Nous avons besoin des meilleurs outils de manière à nous préparer aux changements climatiques futurs, à réduire les risques qui y sont liés et à maximiser les occasions qui en découleront, déclare le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charrette. C’est pourquoi l’expertise du Centre ESCER est si précieuse. D’ailleurs, cet appui financier rejoint les objectifs du Plan pour une économie verte 2030, lequel vise, notamment, à renforcer l’expertise scientifique québécoise dans le domaine de la modélisation climatique. »

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