(R.I.) Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a profité d’un débat à l’Assemblée nationale sur la hausse du coût de la vie pour décrire les mesures visant à soutenir les plus vulnérables :

 

« Nous sommes préoccupés par les répercussions que le coût de la vie peut avoir sur le portefeuille des Québécois, particulièrement les personnes les plus vulnérables. Il faut que nous contribuions à un État qui soit bienveillant à l'égard des personnes qui sont plus marginalisées, parfois exclues de la société.

 

Puis je tiens à rappeler aussi que les personnes à faible revenu nécessitant l'aide financière de dernier recours, ça, c'est les personnes qui ont des prestations d'aide sociale ou de solidarité sociale, ont vu leurs prestations pleinement indexées à chaque année. Pour l'année 2022, c'est 2,64 %.

 

Les Québécois les plus vulnérables ont reçu une aide financière dans les six derniers mois pour faire face à l'inflation qui varie, quand on fait le cumul, entre 700 $ et 1 400 $, selon leur situation.

 

Je vous rappellerai, encore une fois, que, pour les prestataires d'aide financière de dernier recours, ils peuvent obtenir automatiquement le crédit d'impôt de solidarité pour la TVQ de 297 $ par année, et ça, même si les personnes n'ont pas fait de déclaration de revenus.

 

Dans le cadre du budget 2021‑2022, on avait aussi majoré, dans le récent budget, de 20 % les prestations spéciales de santé pour les bénéficiaires d'aide financière de dernier recours. Ça n'avait pas été indexé depuis 2007‑2008.

 

Et les personnes devaient se procurer des biens essentiels dans des pharmacies et payer des prix qui dataient d'une quinzaine d'années. Et ça, c'est effectif le 1er janvier 2022. Puis on a un mécanisme d'indexation qui va faire en sorte que, dès le 1er janvier 2023, ces prestations-là bénéficieront d'une indexation.

 

Je suis aussi fier de dire que, dans le récent budget, on a augmenté... la prestation d'aide sociale ne sera pas affectée par une pension alimentaire versée pour un enfant. Souvenez-vous, en 2020, on avait fait passer l'exclusion de 100 $ à 350 $. Et là, dans le récent budget, on a fait passer cette exclusion-là de 350 $ à 500 $.

 

Ça va bénéficier à 95 % des bénéficiaires d'aide financière de dernier recours qui reçoivent des pensions alimentaires pour enfants. Donc, jusqu'à 500 $, il n'y aura aucun impact sur le calcul de leurs prestations d'aide sociale. Et ça, c'est une avancée majeure.

 

On a aussi augmenté l'allocation de participation à un programme qu'on appelle Objectif Emploi, qui bénéficie aux primo demandeurs de prestations d'aide sociale. Elle passe de 38 $ à 70 $ par semaine. Et ça, on accompagne les prestataires pour développer leurs habiletés sociales, hausser leur niveau d'employabilité.

 

Je le répète, vous m'avez entendu le dire, puis j'en suis très fier, depuis notre arrivée au pouvoir, on a accompagné un peu plus de 91 000 bénéficiaires d'aide sociale en emploi, ce qui fait que le taux d'assistance sociale, à 4,4 %, il est le plus bas au Québec depuis 1977.

 

On agit sur tous les fronts, l'économie, la lutte à l'augmentation du coût de la vie, à la pénurie de main-d'oeuvre. C'est des solutions qui passent par tous les corridors qu'on peut emprunter. Puis on va continuer de lutter ensemble, et ce n'est pas une responsabilité qui repose uniquement sur les épaules de l'État, tous les partenaires du marché de l'emploi doivent y contribuer.

 

Enfin, les groupes communautaires. Vous savez que, depuis 2007, il n'y avait pas de plan d'action gouvernemental en action communautaire autonome. Et là, au dernier budget, on a consenti un montant de 1,8 milliard. 1,1 milliard va servir à bonifier et élargir le financement à la mission des organismes communautaires québécois.

 

Et, sous peu, j'aurai l'opportunité de faire l'annonce d'un nouveau plan d'action gouvernemental en action communautaire autonome.

 

Et, si on regarde ça, dans les trois dernières années, il y aura eu une croissance de 50 % dans le financement des organismes communautaires québécois, qui sont nos tentacules partout sur le territoire du Québec, qui luttent contre la violence, qui luttent contre l'insécurité alimentaire, l'itinérance. »

(Extrait du journal des débats de l’Assemblée)

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