(LAG) Selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, la hausse de 0,50 $ du taux général du salaire minimum le 1er mai contribuera « à l'augmentation du pouvoir d'achat des travailleurs les plus vulnérables sans nuire à l'emploi et à la compétitivité des entreprises ».

 

Effet domino

La FCEI croit au contraire que cette hausse de 4,17 % entraînera un « effet domino » sur les coûts salariaux dans les plus petites entreprises. « Quand l’étudiant de 16 ans travaillant dans un petit commerce depuis 2 mois reçoit une augmentation de salaire de 4,2 %, ça crée des attentes chez les autres travailleurs qui occupent des postes plus qualifiés ou qui cumulent plus d’ancienneté », illustre sa vice-présidente principale, Martine Hébert.

 

Inflation

Il s’agit d’une majoration supérieure à l'inflation, à la hausse du coût de la vie et aux hausses générales de salaires prévues pour 2019 de 2,6 %, déplore le Conseil du patronat. « C’est pourquoi les entreprises dont les marges de profits sont très minces auront plus de difficulté à l’absorber », estime son président-directeur général, Yves-Thomas Dorval.

 

Compétitivité

Les entreprises du secteur manufacturier québécois verront leurs charges augmenter et cela aura un impact direct sur leur compétitivité, s’inquiète Manufacturiers et Exportateurs. « Il ne faut pas oublier que le secteur manufacturier québécois accuse un retard de productivité et de compétitivité important, et il œuvre dans un contexte de concurrence international accru », soutient sa présidente-directrice générale, Véronique Proulx.

 

Pression

« Le nouveau taux horaire minimal à 12,50 $ constitue un bond de 11,11 % sur deux ans et vient de dépasser l'objectif de 50 % du salaire moyen, un an plus tôt que prévu », souligne le président-directeur général de la FCCQ, Stéphane Forget. « Il faut éviter une hausse rapide du salaire minimum, car cela crée des pressions sur les entreprises, particulièrement dans les secteurs à forte concurrence étrangère. »

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