(LCP) Le gouvernement prépare un plan de développement des serres. « Le premier objectif, c'est de doubler la superficie en serres au Québec », explique le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. « Après ça, c'est le nombre d'entrepreneurs qu'on a au Québec qui vont vouloir développer cette filière-là », dit-il

 

« L'équipe de fonctionnaires du gouvernement qui sont attachés au dossier ont eu de multiples rencontres avec les producteurs de serres, et puis il y a différentes pistes qui ont été évoquées ou mises de l'avant pour faire en sorte qu'on ait une stratégie ou qu'on ait un accompagnement pour le développement des serres, là, qui soit soutenant pour les petits, les moyens puis les grands », ajoute André Lamontagne.

 

« Dans le plan que nous allons présenter, il va y avoir une variable, un certain nombre de variables, que ça soit l'investissement à l'équipement, l'investissement à la formation, selon les tailles, il va y avoir la question énergétique. C'est un ensemble de variables qui va faire en sorte qu'on va avoir un plan qui va être tout à fait viable, qui va être tout à fait agressif », soutient le ministre.

 

De son côté, la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien de Québec solidaire, voudrait « revoir les critères d'admissibilité des programmes pour aider le plus de producteurs possible » et « donner suite, finalement, à la demande des producteurs de serres du Québec, d'abaisser les tarifs d'hydroélectricité pour les rendre plus abordables pour nos producteurs de serres ».

 

Elle estime que « seulement 4 % des surplus non utilisés d'Hydro-Québec suffiraient pour rendre le Québec autosuffisant dans différentes productions de fruits et légumes. Alors, moi, ma question c'est pourquoi on laisse dormir ces surplus derrière les barrages au lieu de les offrir à nos agriculteurs? ».

 

Pour sa part, le ministre soutient que « si on se compare avec nos voisins aussi, en Ontario, on a des tarifs d'hydroélectricité qui sont imbattables. On a déjà des initiatives avec Hydro-Québec où il y a un tarif de 0,057 $ du kilowatt qui sont offerts à nos serres, s'il y avait certains volumes qui étaient associés à ça ».

 

Cependant, plaide l’élu Sylvain Roy du Parti québécois, « on a 15 entreprises, au Québec, qui fournissent 85 % de la production, 15 sur 1 000, et les tarifs préférentiels sont à partir de 300 kilowattheures, et plusieurs acteurs, sur le terrain, demandent à ce qu'on réduise l'accessibilité à 50 kilowattheures. Et moi, j'y vois un enjeu de développement des régions, O.K., un enjeu de circuit court d'accès à des produits frais dans des localités qui peuvent être éloignées ».

-30-