(LAG) Avec une baisse de 10 % en mars, les ventes au détail au pays ont chuté pour la première fois en cinq mois pour s'établir à 47,1 milliards $.

 

« Il s'agit du recul le plus important jamais observé et d'une diminution comparable à celle enregistrée aux États-Unis (-7,1 %) et dans d'autres pays touchés par la COVID-19 », signale Statistique Canada.

 

Au Québec, les ventes ont reculé de 15,7 %, alors qu’en Ontario, les ventes ont diminué de 9 %. Une baisse de 18,2 % a été observée dans la région métropolitaine de recensement de Montréal, le recul le plus important au Québec.

 

« En raison de la pandémie, de nombreux détaillants canadiens ont cessé leurs activités au milieu du mois et ont réduit les heures d'ouverture et le flux de la clientèle dans les magasins qui sont demeurés ouverts, ce qui a eu pour effet de changer les habitudes de magasinage des consommateurs », rappelle l’organisme fédéral.

 

Les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles, les magasins de vêtements et d'accessoires vestimentaires et les stations-service sont les entreprises les plus durement touchées, avec des reculs « sans précédent ».

 

En avril

Selon des résultats provisoires, les ventes au détail au Canada ont diminué de 15,6 % en avril. « En raison de la nature provisoire de ce chiffre, on s'attend à ce qu'il soit révisé. »

 

Épiceries

Une hausse « inégalée » des ventes a cependant été observée dans les magasins d'alimentation, avec une hausse de 22,8 % en mars. Aussi, « les ventes des magasins de produits de santé et de soins personnels ont augmenté de 4,6 % en mars, ce qui représente une cinquième hausse mensuelle consécutive et un niveau des ventes sans précédent ».

 

En ligne

Statistique Canada constate une tout autre réalité pour le commerce de détail en ligne. Sur une base non désaisonnalisée, les ventes ont atteint à 2,2 milliards $ en mars, ce qui représente 4,8 % des ventes totales du commerce de détail.

 

« Cette légère accélération de la vente du commerce électronique était atypique en mars et semblable à la tendance généralement observée au début de la période de magasinage des Fêtes annuelles. »

 

En comparant d'une année à l'autre, le commerce de détail électronique a connu une croissance de 40,4 %, alors que les ventes totales du commerce de détail non désaisonnalisées ont diminué de 9,6 %.

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