(LCP) Le Centre de gestion de l'équipement roulant, une direction générale du ministère des Transports, « n'a pas réussi à remplir adéquatement le mandat qui lui a été dévolu lors de sa création », observe la vérificatrice générale.

 

Dans son rapport déposé mercredi à l’Assemblée nationale, Guylaine Leclerc soulève plusieurs lacunes dans le modèle d'affaires du Centre et dans la gestion de son parc de véhicules et son réseau d'ateliers de mécanique.

 

Elle note que le développement de la clientèle du CGER « s'est davantage effectué auprès des villes et municipalités qu'auprès des ministères et organismes » alors que cette « direction experte en gestion de l'équipement roulant » devrait plutôt permettre de réaliser des économies quand elle a été créée en 1997.

 

« Le CGER gère ainsi seulement que 28 % des véhicules gouvernementaux, explique Mme Leclerc. De plus, sa gestion est davantage axée sur sa propre rentabilité financière que sur les objectifs d'une direction offrant des services partagés. En outre, la gestion de son parc de véhicules et de son réseau d'ateliers de mécanique n'est ni efficiente ni économique. »

 

Les travaux du VG rapportent aussi que le Centre a contrevenu à la Loi sur le ministère des Transports. Le CGER lui a versé une remise de « 34,3 millions de dollars provenant des surplus accumulés du Fonds de gestion de l’équipement roulant et en vendant des véhicules de gré à gré ».

 

Aussi, le Centre « ne connaît pas précisément l’utilisation de ses véhicules ni le moment opportun pour s’en départir » et « contracte des garanties prolongées pour tous ses camions et ses véhicules-outils sans savoir si elles lui permettent de réaliser des économies ».

 

Mauvaises décisions, dénonce le PQ

Le CGER « agit comme une entreprise privée, mais avec de mauvaises décisions », déplore le député péquiste Sylvain Gaudreault. Par exemple : « je ne sais pas qui, là, parmi vous à une voiture puis qui déciderait de prendre systématiquement des garanties prolongées sans avoir les conséquences que ça a sur vos paiements, bien, le CGER fait ça avec notre argent », dit le député de Jonquière.

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